Soyons vigilants !

Le cours du porc a dévissé le 25 avril 2017, pour continuer sa longue et dure chute jusqu’à atteindre ce jeudi le prix de 1,18 €.

Les raisons sont nombreuses : baisse de consommation accentuée par les gesticulations négatives des « antitout », outils industriels changeant de main et de stratégie d’achat (reprise par la COOPERL des salaisons de la Financière Turenne Lafayette), parité euro/dollar mais aussi la confirmation de l’augmentation de production dans le monde. Ceci entraine des marchésdisputés et un difficile équilibre offre-demande. La guerre entre bassins de production est totale,sans pitié, et à nous éleveurs de la subir.

Cependant, nous ne sommes pas dans la situation de fin 2015-début 2016, même si quelques retards d’enlèvement sont notés ; le contexte n’étant pas le même.

A cette époque, nous payions à prix fort les annonces du ministre de l’agriculture avec le fameux 1,40 € mais, aujourd’hui, la surproduction mondiale pèse sur les marchés. Il nous faut garder la tête froide, gérer
au plus juste nos annonces pour passer au mieux ce cap difficile : les lots multiples de 100, si c’est possible dans la gestion de nos élevages, sont les plus attractifs ; Les transports PORELIA quant à eux répondront
aux plus grandes difficultés. La roue tournera de nouveau mais 2018 sera une année bagarrée dans la filière porcine mondiale.

A nous d’y garder notre place en travaillant sur nos prix de revient, en insistant sur la traçabilité de notre viande auprès des consommateurs, politiques, industriels de la transformation, pour qu’ils s’arbitrent le
moins possible avec de la viande étrangère. Le Cochon de Bretagne, seule CCP appartenant à des éleveurs en France, doit être un levier pour promotionner nos produits auprès du consommateur.

François POT  Président de Porelia

Derniers articles de cette catégorie