Semaines après semaines il affiche un prix de base parfois critiqué mais toujours respecté par tous les producteurs et tous les abatteurs.
Il y a 50 ans Jean Moal (Voir ici) et les siens avaient imaginé les règles équitables d’un interprofession commerciale, ciment de la filière porcine bretonne pour la pérenniser au bénéfice des deux acteurs sans que ce soit la loi du plus fort.
En 2009 le Marché du Porc se fixe a Plérin en créant la MAISON DU PORC (Voir ici) avec pour objectif de rassembler tous les acteurs de la filière porcine bretonne.
Les plus pour le producteur :
- Le MPB permet de vendre à un prix public au plus offrant un lot de porcs avec toutes les sécurités de bonne fin qu’assure la convention du MPB.
- Tous les producteurs s’y réfèrent qu’ils soient intégrés ou en contrats.
- Le producteur qui vend au MPB est celui qui fait la meilleur marge aux 100 Kgs / viande car il reste « libre » de tous ses achats.
- Le MPB assure l’autorité d’UNIPORC pour le classement.
- Le MPB permet une gestion collective de l’offre lors d’arrêts d’abattoirs (C’est arrivé dernièrement)
Les plus pour l’abatteur :
- Au MPB d’avoir des porcs disponibles à l’achat.
- Avec le MPB d’avoir la certitude que ses concurrents paient le même prix à l’achat, même ceux qui ont des éleveurs captifs.
- Certains abattoirs ont pu développer leurs entreprises grâce à l’accès au MPB à leur début : Kermene (Ex Gilles Lire ici, Lucien Bigard (Ex SAF Quimperlé) Jean Floch (Ex Cooperl) sont de belles réussites sans le capital et la caution des producteurs (Lire ici Lampaul).
Ne pas compter sur les politiques
- Ce n’est pas Egalim no 2 ou no 3 qui revaloriseront les prix.
- Leur priorité est le pouvoir d’achat des bas revenus.
- Pire ils ouvrent les frontières à des produits bas de gamme qu’ils nous interdisent de produire.
Pour améliorer le fonctionnement du MPB il faut :
- Avoir la traçabilité obligatoire (VPF).
- Avoir 3 ou 4 cahiers des charges de qualité ouverts à tous au lieu de 30 cahiers des charges.
- Avoir le front commun des groupements AOP.
Les exploitations familiales bretonnes resteront compétitives.
Si nous évitons le « modèle anglais » malade des normes ou le modèle espagnol et américain accaparé par les financiers.
Morgane Rannou