Tous les prix explosent : Dans la journée du 2 mars + 70 E pour le colza (voir ici).
Nos coops s’arbitrent (lire ici et lire ici). Les financiers s’empiffrent.
Le risque est de voir le consommateur payer cher sans que le producteur en bénéficie.
Les circonstances sont favorables à l’AOP pour « Renforcer le pouvoir de marché des éleveurs » (Lire ici )
Son objet a été repris et voté à l’unanimité par le rapport de l’UGPVB (Voir ici)
Un peu d’histoire, pour ceux qui seraient tentés par la filière et les contrats.
Depuis 50 ans les abattoirs bretons sont gérés pour une partie par des coopératives et une autre partie par des privés. La grande majorité des filières coopératives s’est conclue par un échec.
L’abattoir de Josselin a eu tour à tour comme propriétaire l’UNCA (Europagro) UNICOPA (Olympig) CECAB (Europig) PRESTOR (GAD) puis liquidation en 2014. (Lire ici) .
L’abattoir de Lampaul repris par Prestor, le Crédit Agricole et Unigrain puis CECAB finit en dépôt de bilan.
L’abattoir de Châteauneuf du Faou cédé par P. Jeffroy à Coopagri puis après un dépôt de bilan repris par Socopa puis en difficulté cédé à Bigard.
L’abattoir de St Renan (Delta) avec Interporc finit en dépôt de bilan.
On peut rajouter Morlaix, Briec.. dont le prix de l’échec est supporté par les producteurs.
Tous ces amateurs de l’abattage ont accusé le MPB d’être responsable de leurs échecs en affichant un prix « cadran » trop élevé pour les producteurs.
L’alternative à cette idéologie c’est l’AOP qui doit reprendre à son compte l’actif du MPB qui bénéficie d’un vrai contrat avec tous les abattoirs ainsi que le commerce des groupements.
Pas besoin de faire une usine à gaz, il faut partir avec les commerciaux de nos structures, MPB compris. Ils sont tous compétents. Il faut laisser aux professionnels du commerce.
Depuis 50 ans l’avenir des agriculteurs, des éleveurs, n’a jamais été autant menacé, jusqu’à extinction.
Les abatteurs sont conscients que la baisse de production va être catastrophique pour eux, mais n’aident pas beaucoup.
La solution ne peut venir que de la production.
Il faut soutenir Jean Luc Chereau, Président de l’AOP, pour mettre en réel « opérationnel le pouvoir de marché des éleveurs »
P.R.