En 2023 nous connaitrons une baisse de production sans précédent. Cela n’est pas sans effet sur le Marché du Porc.
La confrontation de l’offre et la demande a pleinement joué son rôle au printemps et nous a permis d’atteindre 2.38 €/kg le 27 mars 2023. Jamais, sans le MPB, nous n’aurions pu atteindre de telles cotations qui nous a aidé à compenser la flambée des matières premières et autres intrants de nos exploitations.
Mais la baisse de production conduit aussi certains acteurs à des comportements incohérents, irrationnels, voire destructeurs.
En Aout, le groupe Bigard a annoncé qu’il ne souhaitait plus être acteur au marché. Nous ne pouvons que déplorer que le leader de l’abattage ne participe plus à la fixation du prix de référence tout en l’appliquant semaine après semaine.
D’autres maillons de la filière connaissent des difficultés et, là encore, nous ne pouvons que le déplorer. Les communiqués de presse à tout va n’apportent aucune solution. Pire, cela déstabilise le MPB et est dangereux pour l’ensemble de la filière.
Certains s’interroge sur sa représentativité. D’autres imaginent déjà de nouvelles façons de fixer le prix de base en utilisant la référence France Agrimer établie sur les déclarations des abattoirs après abattages des animaux.
A Porelia, nous ne voulons pas d’un système opaque pour déterminer le prix de vente de nos porcs. Cela conduirait à la désorganisation complète de notre filière, aux dépens des éleveurs mais aussi des groupements, abatteurs et salaisonniers. L’illustration est flagrante dans les autres productions où l’éleveur n’a aucunes références transparentes.
A Porelia, nous sommes convaincus que seul le MPB, avec Uniporc, garantit des règles et un cadre de référence clair, lisible et équitable non seulement pour les éleveurs, mais aussi pour les abatteurs et toutes les entreprises de la filière jusqu’au consommateur final.
C’est pourquoi nous nous félicitons de l’arrivée de deux nouveaux participants au MPB : depuis le 2 novembre, Vallegrain et Tradival achètent des porcs au marché. Dans les périodes agitées que connait actuellement la filière, il est heureux de voir que certains n’hésitent pas à prendre position pour renforcer notre outil collectif qu’est le Marché du Porc. Espérons que d’autres suivront dans les semaines à venir.
Plus il y aura de cochons sur le catalogue, plus il y aura d’acteurs à y participer, plus nous pourrons établir le prix le plus juste.
Morgane Rannou
