Inconscience ou incompétence ?

 

Voici les conclusions d’une récente commission (27/08/2014)

Commission européenne : « La situation de la filière porcine est satisfaisante »

« La situation de la filière porcine européenne est satisfaisante en dépit de l’embargo russe ; le plan d’aide communautaire qui sera présenté ce vendredi ne concerne que les secteurs les plus touchés, les fruits et légumes et les produits laitiers ». Voici la position de la Commission selon le cabinet de Dacian Ciolos,Commissaire en charge de l’Agriculture, que le SNIV-SNCP a rencontré avec Inaporc le 26 août à Bruxelles,afin de faire le point sur les conséquences économiques de l’embargo russe sur les viandes européennes depuis fin janvier. Le secteur maraîcher et les fruits et légumes se voit attribuer une première enveloppe de 125 millions €, débloquée par la Commission ; les produits laitiers bénéficieront d’un plan d’aide qui sera dévoilé ce vendredi ; … mais rien n’est prévu pour les filières viandes qui, selon Bruxelles, « ne sont pas affectées par la crise avec la Russie ! » La Commission n’a donc, à ce jour, pas pris conscience de la situation de la filière porcine française et de la crise grave que traversent les entreprises d’abattage.

Le SNIV-SNCP a rappelé que la Russie, avec un volume de 750 000 T/an, constitue 20% des exportations porcines européennes. La France exporte en Russie 75 000 T/an de viande porcine pour un chiffre d’affaire annuel de 1,2 Md €. Les volumes non exportés pèsent sur le marché intérieur et impactent les prix orientés à la baisse. En six mois d’embargo, les cours du porc ont chuté de 15 cts/kg, soit un manque à gagner de 15€par porc (150 millions € pour l’ensemble des élevages français). Le maillon de l’abattage souffre également,  la non valorisation de certaines pièces à l’export représente une perte de 7 à 8 cts/carcasse, soit 80 millions € de perte en six mois. Sur l’ensemble de l’année 2014, le préjudice subi par la filière porcine s’élèvera à 500 millions € pour la France et 5 Mds pour l’Union européenne.

Le SNIV-SNCP et INAPORC se sont engagés auprès du cabinet de Dacian Ciolos à fournir les informations chiffrées complémentaires mettant en exergue l’ampleur des préjudices pour l’ensemble des filières porcines européennes causées par l’embargo russe.

A noter : Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et de l’alimentation réunira l’ensemble des syndicats agricoles représentatifs et les interprofessions concernées le mercredi 3 septembre, afin de préparer une réunion exceptionnelle des ministres européens de l’Agriculture prévue le 5 septembre à Bruxelles. Pour le SNIV-SNCP, il y a urgence à agir si l’on veut éviter une catastrophe économique.

Les commissaires européens responsables du refus de la régionalisation des certificats sanitaires avec la Russie ont-ils vu leur traitement baisser de 20% comme le prix du porc ???

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