Depuis 2000 des idéologies et des intérêts pas très avouables la fragilise.
La filière a cru bien répondre en multipliant les cahiers des charges et en contractualisant, mais ça n’a fait qu’accélérer une baisse structurelle de la production (voir article). La montée en gamme ne s’est pas accompagnée d’une hausse du prix. Pour finir, la longue crise de 2015 s’est cristalisée au Marché du Porc Breton (voir article).
Malgré la mise en garde du président d’Inaporc en 2017 (voir article), la filière, à tort, a persévéré avec des conséquences dramatiques (voir article).
Aujourd’hui, d’autres filières se repositionnent vers le conventionnel, Lactalis réduit le « bio », Le Duc volaille revient au poulet « standard » (voir article).
Le porc conventionnel doit reprendre sa place car il a le meilleur impact environnemental (voir article) et s’il est heureux, il a la meilleure croissance, pas sûr que ce soit en plein air.
La baisse de production et la baisse du pouvoir d’achat obligent la filière porcine, sauf à se laisser « liquider », à recalibrer le cahier de charges de base pour des consommateurs pas très riches et de renforcer le MPF et UNIPORC pour ne pas faire des producteurs pauvres.
Si Porélia et Euréden s’engagent dans cette voie, toutes les OP ne jouent pas le jeu (voir article).
La majorité des éleveurs ne veut pas être intégrée et se réfère au MPF et à Uniporc.
Certaines coops affaiblissent le MPF en n’y vendant qu’entre 1 et 7 % de leurs porcs, tout en se référent au prix du MPF qui en pâti. Elles affaiblissent Uniporc en réduisant le bordereau dans un service à la carte et en refusant d’y inclure le mâle entier.
Ainsi, elles vont accompagner la liquidation programmée de la filière porcine française si elles refusent de respecter au minimum le collectif dans l’AOP et le CRP.
P.R.