Filière bovine : Le chaos et après … Voir ici Culture viande
Culture Viande touché par la décapitalisation du cheptel, surpris par la baisse de l’offre bien qu’en ayant parfaitement connaissance des causes (Lire Culture Viande ici)
N’échappant pas à la loi offre/demande mais dès que les prix deviennent attractifs pour les producteurs, ils se réfugient dans des contrats (Lire Culture Viande ici) et se gardent un approvisionnement captif : transférer les jeunes animaux en Italie et en Espagne n’est pas acceptable (Lire Culture Viande ici)
La filière porcine : pas encore le chaos …mais :
Créer en 1972, le MPB et UNIPORC ont fait bénéficier les producteurs de porcs d’un prix de marché supérieur au prix de revient avec pour preuve le développement de la filière porcine en Bretagne.
Cela s’est vérifié jusqu’en 2008 avec le record de 14 586 000 porcs (source Uniporc) puis a régresser inexorablement à 13 400 246 porcs en 2021 soit une perte de 1 200 000 porcs (100 000 porcs /an).
L’explication est simple :
Jusqu’en 2000 100% des porcs bretons respectaient le bordereau unique d’UNIPORC et le prix du MPB sans contrarier notre aval qui se portait également très bien avec de belles entreprises.
En 2000 pour se différencier (?) des coopératives ont inventé leurs cahiers des charges (des dizaines) et des contrats qui pèsent sur le prix de revient, réduit la marge des producteurs et l’attractivité du métier.
Chaque GMS s’affiche avec son producteur qu’elle soutiendrait financièrement mais si on regarde de près c’est maxi de « Com » et « mini » de production.
Au salon de l’Agriculture, Lidl n’a pas laissé passer l’occasion.
Ainsi, LIDL pour 80 000 porcs par an soit 0,6 % de la production bretonne (13 400 000) vous offre 4 Euros par porc avec un contrat de 5 ans et au menu au moins « 10 grands engagements » (Lire ici)
Si quelques personnes y voient un partenariat historique, il ne faut pas exagérer. (Voir ici)
Chacun mesure t-il l’impact psychologique des contrats tripartites ?
La filière porcine n’est pas encore dans le chaos ..Mais La guerre en Ukraine doit nous alerter.
P.R.
