Les producteurs de porcs ont de l’ambition, laissez les bosser et se rémunérer

Dans une tribune au Télégramme, Guillaume Roué, dénonce les « règles du jeu qui ne sont pas respectées » (voir article).
Il soulève une problématique qui date de plus de 40 ans déjà.
En 1986, la France créé le franc vert et ses montants compensatoires. C’est l’année où F. Guillaume devient ministre pour expliquer aux agriculteurs qu’il fait le maximum face à Bruxelles. L’article d’agriculture magasine qui relate le déroulement du congrès de la FNSEA à Brest en 1986 (voir article) est copie conforme à ce qui se passe aujourd’hui : les MCM hier, les accords de libre échange aujourd’hui, on se console de quelques cadeaux hier et des broutilles aujourd’hui. Déjà la FNSEA gardait confiance (voir article).
Pour ceux qui doutent, c’est la preuve qu’il y avait déjà une volonté politique dans un programme de liquidation de l’agriculture familiale française.
Certaines de nos organisations ont pris acte de la « financiarisation vertigineuse du capitalisme mondial « (voir article) et se sont adaptés aux dépens de leurs producteurs.

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA et président de la coop Avril investit au Brésil (voir article).
Même les écologistes se rendent compte de servir cette cause (voir article).
Dans le contexte actuel encore plus dégradé, la priorité des priorités que voulait Michel Fau en 1986 : « les producteurs doivent avant tout faire le ménage » (voir article), soit appliquée sauf accepter de disparaitre.
La question est politique, pas juridique.
En 2017, Guillaume Roué évoquait « d’aller au combat » (voir article), ça ne peut se faire qu’avec des règles communes de nos groupements bretons.
C’est un choix politique qui doivent faire les producteurs de porcs s’ils ne veulent pas disparaitre et parler du Marché du Porc Français et d’Uniporc au passé.
P.R.

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