Liberté Liberté chérie

Libre les éleveurs laitiers ? L’abandon des quotas et la liberté de produire leur donnait l’espoir d’un meilleur revenu. Le résultat est que leur perte est de 80 Euros les 1 000 litres sur l’année sans compter la valeur des quotas achetés à 200 / 300 Euros les 1 000 litres qui sont à passer en perte dans leurs bilans devenu propriété de la laiterie qui sur le marché spot vend le même lait autour de 400 Euros les 1 000 litres.

Libre le producteur de volaille ?  A qui on impose des délais d’enlèvement ou de vide sanitaire suivant l’intérêt de l’intégrateur.

Libre le producteur de céréales ? A qui on transforme son encours en prêt de campagne avec les contreparties qui vont avec.

Libre le producteur de porcs ? Avec des mâles entiers ou autres cahiers des charges exclusivement destinés à un seul abattoir. La confusion va jusqu’à lier « liberté et filière ». Heureusement il existe encore des éleveurs qui  n’ont  contractualisé ni leur amont ni leur aval. Liberté qui leur apporte bien plus que les quelques millièmes de plus values qui ressemblent aux dix deniers de Juda.

Uniporc et  le Marché du Porc Breton permettent à tous les éleveurs d’être relativement libre. Pour combien de temps encore ?

Le marché est segmenté. Ce n’est pas une raison pour enchaîner l’éleveur, détenteur de la qualité, à une coopérative ou à un abattoir qui s’accaparent de la valeur ajoutée.

Il ne faut pas se tromper d’analyse. Les financiers s’approprient l’élevage partout dans le monde jusqu’en Espagne. Nous sommes dans un virage de tous les dangers. La filière porcine bretonne n’a d’avenir que collectivement et en travaillant son prix de revient pour garder sa liberté. A Porelia nous nous y employons en recherchant le prix de vente le plus élevé pour l’éleveur tout en le mettant en position du meilleur prix de revient. ( Voir ICI )

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