Si tu ne t’intéresses pas à la mise en vente de tes porcs, tout t’échappe (F. Pot, président du MPB)

 

Chacun suivant son intérêt a sa version pour fixer le prix payé au producteur.

Les pouvoirs publics multiplient les lois « Egalim » puis annoncent un « prix plancher », une « fausse bonne idée » de plus (voir article).

Des objectifs louables mais irréalisables.

Les producteurs à vouloir laisser à d’autres de fixer leurs prix devront se contenter de prix bas.

Seules les lois « miroirs » peuvent nous protéger des importations. Mais il est utopique de croire qu’elles seront mises en place.

Ces deux dernières années, avec de bonnes conjonctures, les bons cours ont été confisqués pour :

La filière volaille :

Ceux sont les industriels (LDC …) qui ont raflé la mise.

La filière lait :

Les producteurs contractualisés découvrent « l’âpreté du monde des affaires » (voir article).

Les laiteries fixent leur prix au plus bas (voir article).

La filière céréales :

La hausse a été captée par les financiers sur Euronext en revanche, les céréaliers prennent de plein fouet la baisse. Le maïs 2023 payé 120 €/tonne, le blé 155 €/tonne (voir article).

Sauf la filière porcine :

Les producteurs de porcs ont profité de la bonne conjoncture grâce au MPB/UNIPORC représentatif de toute la production et affichant un prix supérieur à 2 euros (voir article).

La contractualisation, qui prend en référence la cotation du MPB, se retourne contre l’intérêt du producteur qui est de fait intégré. Il faut lire toutes les lignes du contrat.

Thomas Guégan, JRSEA, met en garde le risque des contrats pour la fixation des prix, on perd la cotation de référence et c’est le retour des blouses noires (voir vidéo).

Michel Bloch : « La présentation au MPB est insuffisante ».

Philippe Bizien : « La cotation du MPB est fondamentale. Il faut impérativement la sauvegarder dans l’intérêt de tous les éleveurs de porcs français » (voir article).

On n’échappe pas à la loi du marché (voir article). Il faut que le producteur décide d’être acteur de la formation de son prix de vente, sauf d’accepter de le subir.

Vendre un ou deux lots de porcs par mois au MPB est la meilleure façon de défendre notre métier et notre avenir d’éleveur vraiment indépendant.

P.R.

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