Se nourrir demain sera plus préoccupant que la pénurie d’énergie

Il faut « arrêter des productions, qu’il s’agisse de la volaille ou du porc, qui ne correspondent plus à nos goûts, à nos besoins » (ref. Emmanuel Macron – source AFP). Le reste a suivi. Nos responsables, à vouloir « plaire », ont sous estimé la portée politique de la parole de notre président.

L’Etat aurait pu indemniser les arrêts d’élevages mais a fait le choix « d’user » les éleveurs en multipliant les normes et la montée en gamme, mettant à mal notre compétitivité au bénéfice de l’importation avec L214 à l’œuvre.

Le relai sera pris par nos organisations, à savoir laquelle « anticipera » le plus la réglementation, les directeurs reprenant à leur compte les volontés de Macron.

Conséquences :

Nos enfants dans leur cantine, les malades dans les hôpitaux ou les pauvres, sont condamnés à manger de la viande importée qui serait « saisie totale » en France. Merci qui ? (voir article).

50 % du poulet est importé et à moitié prix (voir article) . Dans l’indifférence du ministre de l’agriculture qui ne veut pas envoyer des signaux hostiles à l’Ukraine (voir article) et de Bruno Le Maire qui veut peser sur le prix des produits alimentaires qui est la seule industrie, avec des marges négatives (voir article).

Les producteurs de volailles, conscients de leurs erreurs, se sont fixés un « objectif de reconquête » face aux importations (voir article).

Notre porc conventionnel est de qualité, n’attendons pas qu’il y ait 50 % de porcs d’importés avant de réagir !

Tout le monde prône le collectif et apporte son soutien à la transparence du prix de base et aux règles fixées dans le cadre de la convention de marché.

Pourtant il faudra plus que des communiqués de presse ou des bonnes paroles pour faire perdurer le MPB et UNIPORC, car aujourd’hui, des acteurs de la filière, par opportunisme ou par omission, sont prêts à les torpiller.

Les producteurs de porcs ont le choix entre le modèle MPB/UNIPORC défendu par PORELIA, et le modèle filière intégrée comme le poulet ukrainien, le porc espagnol, américain, canadien … qui nous menace.

A eux de faire savoir quel est le leur.

P.R.

Derniers articles de cette catégorie