Contrat = contrat Léonin = Intégration

Si les mouches s’attrapent avec du miel, les éleveurs se font intégrés par des contrats Léonin (Voir ici la définition)

Des éleveurs ont fait le choix d’être façonniers, libre à eux, mais de vouloir rendre le contrat obligatoire à tous n’est pas acceptable car le prix payé n’est jamais supérieur au prix de marché. D’ailleurs Egalim 2 s’en réfère dans son contrat.

Didier Le Du (Lire ici) dans son édito le rappelle :

« A la lumière éclairante de ces 60 dernières années, quelle catégorie d’agriculteur a le mieux gagné sa vie ? celle avec un système de commercialisation basé sur le regroupement de l’offre et la transparence dans le prix ou celle avec le parapluie des contrats (Léonin)

Sa réponse est limpide :

« Dans un marché ouvert soumis à un consommateur irrationnel les futurs contrats risque fort d’être Léonins »

Concrètement les producteurs de porcs qui commercialisent par le MPB ont mieux résisté avec une marge aux 100 kgs de viande  jusqu’à 8 cts  supérieur à la moyenne. Cela s’explique par le prix MPB et surtout par leur liberté d’achat des intrants.

Le ministre en voulant imposer la contractualisation fait diversion et surtout se défausse de ses responsabilités au dépend de la filière qui subit les importations.

Pourquoi tant de hâte à vouloir imposer l’arrêt de la castration sans régler auparavant les problèmes commerciaux qui y sont liés ? En plus en pleine flambée des coûts de production.

Le mâle entier a un marché qu’il faut gérer entre les attentes sociétales et les débouchés commerciaux.   (Lire La France Agricole)  (Lire ici La France Agricole ) (Lire La France Agricole)

Que l’IFIP, La FNP puissent valider de nouvelles charges et dans le même temps alerter le ministre de la situation critique des élevages (Lire Terra) tient de la prouesse intellectuelle sauf à ce que pour eux l’élevage de demain  se fera par des financiers dans les pays de l’Est et que localement ce sera de l’élevage loisir. (Voir ici Le Télégramme) (Lire ici Le Télégramme)

La castration a évolué avec les années avec une prise en compte de la douleur, le stress et l’infection. C’est sûr, le nouveau protocole est une marche arrière. (Lire Terra)

Pour la rédaction des contrats, les industriels sont très bien bordés de juristes et ne s’embarrassent pas d’interprétations et font évoluer le contrat (Léonin) à leur gré :

  • Danone ferme une usine (Lire Terra)
  • Le marché bio est saturé ! Le prix est corrigé
  • Le producteur de lait Lactalis qui se plaint, son lait n’est pas collecté
  • On a vu dernièrement des producteurs de porcs  demander des comptes, ils ont été punis, devoir s’excuser et faire profil bas.

Oui en agriculture les contrats sont Léonins.

P.R.

 

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