Des prix, pas des primes (voir article).
La filière porcine bretonne réussit à répercuter les coûts des matières premières et la baisse de production dans le prix payé aux producteurs grâce au Marché du Porc Breton. Au-delà de la résistance de quelques acheteurs (voir courbe de prix cotation du 23/02/2023), le MPB, dans un marché très ouvert avec 23916 porcs vendus, en hausse de 5 cts et un record historique à 2,25 €/kg (voir ici photo des acteurs présents), en fait la démonstration.
Si Porélia y vend 50 % de ses porcs, trop de groupements peinent à y vendre les 15 % qu’exigeait Evel’Up il y a quelques mois (voir communiqué de presse Evel’Up), certains se contentant de faire de la figuration avec 3 à 5 % de leurs volumes.
Aucun autre système de fixation du prix n’aurait autant valorisé nos porcs.
Une présentation plus importante protégerait du comportement excessif de certains acheteurs. C’est d’autant plus vrai que le MPB bénéficie d’abord à ses apporteurs ; Les autres n’ayant que des pâles copies.
La difficulté d’une coopérative le démontre en affichant 2,15 € face au MPB à 2,25 € mais aussi 1,15 € il y a quelques mois avec le MPB à 1,23 € (voir article).
Si on prend l’exemple du lait (voir article), de la volaille (voir article), des œufs (voir article), la cotation du porc n’aurait jamais dépassé les 1,60 €/kg.
Sauf à vouloir des prix bas pour justifier des aides aux producteurs de porcs, ceux-ci ont tout à gagner avec le CADRAN pour résister à la pression politique du « pouvoir d’achat » à venir (voir communiqué FRSEA).
Certains experts se justifient déjà (voir article) jusqu’à encourager des importations de viande qu’il nous est interdit de produire.
Il ne faut pas compter sur les « mesures miroirs » qui n’engagent que ceux qui les écoutent (voir article) (voir article).
La souveraineté alimentaire française a un prix.
P.R.