La révolte d’entrepreneurs bretons contre l’écotaxe

Une trentaine de chefs d’entreprises bretons, pour la plupart représentants d’organisations économiques ou professionnelles, se sont réunis ce mardi matin à Pontivy.

Une date du 18 juin choisie à dessein pour lancer un appel solennel (lire ci-dessous), en forme de manifeste, au refus « du naufrage économique et social de la Bretagne ». Dans le collimateur du Comité de convergence des intérêts bretons (CCIB) dont le nom et l’esprit ne sont pas sans rappeler ceux du Celib (Comité de liaison des intérêts bretons), le « carcan administratif français » et « le poids écrasant des charges » jugés largement responsables de l’incapacité des acteurs économiques à affronter la crise ou leur permettre d’en sortir.

L’esprit du Celib

« Si on ne fait pas violence au système, c’est aux hommes qu’on fera violence » s’est exclamé l’industriel Alain Glon, président de l’Institut de prospective de Locarn, faisant référence à la récente cascade de faillites et licenciements dans l’agroalimentaire breton.

La première initiative du Comité de convergence des intérêts bretons, qui en annonce d’autres dès la rentrée de septembre, est radicale. « Nous ne paierons pas l’écotaxe, nous ne prendrons pas la responsabilité de la ruine de l’économie bretonne, cette taxe Borloo est une dangereuse injustice » ont affirmé plusieurs participants à « l’appel de Pontivy », dont Jacques Bernard, président de Produit en Bretagne, et les responsables de la Sica légumière de Saint-Pol-de-Léon. « Notre détermination à refuser l’écotaxe est absolue » a martelé Jean-François Jacob, secrétaire général de la Sica, rappelant que la zone légumière est le premier fréteur de Bretagne.

 


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