Si tu l’as gratuit, c’est toi le produit !

Les GMS sont passées maîtres en la matière à coup de pub : promotion -30 %, -50 %, le 3ème gratuit, le moins cher, anniversaire, série limitée … Les arguments ne manquent pas pour faire du consommateur « le produit » et les GMS prendre des parts de marché (voir article).
– L’agriculteur devient « le produit » lorsqu’il s’engage dans des cahiers de charges avec des plus-values sur des bases qu’il ne maîtrise pas.
– Des producteurs de porcs se croient libres en étant indépendants, oubliant que « celui qui paie/décide » et ils restent « le produit » malgré eux.
– Les groupements qui n’ont pour projet qu’un service à la carte à leurs adhérents et de blouses noires pour les abattoirs sont également « le produit » pour les GMS.
– Trop de responsables professionnels proposent d’être unis et faire du collectif sans préciser leur projet, sauf à être élus et continuer comme avant, l’agriculteur étant de plus en plus « le produit ».
En 2025 les lignes bougent, il faut revenir aux fondamentaux des coopératives.
– Tout le monde n’a pas encore compris que dans un marché ouvert, l’offre et la demande font le prix (voir article).
– Pour les producteurs de porcs, la bonne question est comment gérer l’offre ?
Des groupements se sont engagés dans l’aval sans apporter une valeur ajoutée à leurs adhérents.
– Des groupements vendent leurs porcs par le MPF/UNIPORC.
– Des groupements pratiquent le « chacun pour soi » entretenus par des partenaires très intéressés. Ils se calent sur le prix du MPF pour se justifier envers leurs adhérents et se désengager de leur responsabilité sans mesurer les conséquences.
– Suivant la présentation de l’offre, le prix de base est plus ou moins valorisé.
– Plus de 90 % des porcs sont de bonne qualité et peuvent être dans le même cahier de charges, 10 % sont dans des niches.
– Porélia est totalement en phase avec la position politique des présidents dans la vidéo (voir la vidéo).
Michel Bloch, président de l’UGPVB et de l’AOP : « Un cahier de charges commun à toutes les OP ».
Philippe Bizien, président d’EvelUp et d’Inaporc : « La cotation du MPF est fondamentale » (voir article).
Jean-Pierre Joly, ex-directeur du MPB : « Notre région porcine peut être rayée de la carte ». Comme pour les pêcheurs qui sont déjà rayés à petit feu (voir article).
– Un cahier de charges commun et le MPF/UNIPORC pour répondre à toutes les « attentes » des (jeunes) producteurs de porcs en adaptant les règles pour produire les porcs que veulent les abatteurs et les consommateurs.
P.R.

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