Le mardi 8 juillet, les téléspectateurs de France Télévisions ont eu la surprise de ne pas entendre la voix de Thierry Adam au micro pour la 4e étape du Tour de France. Pourquoi donc ?
La réponse dans l’article de l’Equipe.fr ci-dessous.
Pour son arrivée en France, avec l’étape Le Touquet Paris Plage – Lille, le Tour de France a changé de commentateur. Pas de Thierry Adam au micro de France 2 mais Nicolas Geay, qui suit habituellement la course sur la moto. L’habituel présentateur n’a pas été victime d’un accident, ni bloqué à la douane franco-britannique. Il a simplement dû se soumettre au Code du travail !
Comme à chaque fois avant un grand événement sportif (Tour de France, Jeux olympiques, Dakar…), France Télévisions avait présenté un dossier de dérogation à l’inspection du travail, demandant à porter la durée hebdomadaire du travail maximale de ses équipes de 48 à 60 heures durant le Tour. Or, la semaine dernière, le groupe public a reçu un retour officiel de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE). Si celle-ci a bien autorisé le groupe à augmenter l’amplitude horaire hebdomadaire à 60 heures, elle a assorti cette dérogation d’une injonction : tous les salariés du groupe devaient impérativement observer un jour de repos par semaine, y compris les commentateurs.
Pour se conformer à la loi et éviter toute poursuite pénale, le groupe a donc prié Thierry Adam de poser une journée de repos. Dans la semaine, Nicolas Geay, Gérard Holtz ou Jean-Paul Ollivier devront eux aussi observer une journée de jeûne médiatique. Une mesure qui ne concerne pas les consultants Laurent Jalabert et Cédric Vasseur. «Je n’ai pas de commentaire à faire car il serait désagréable, indique Daniel Bilalian, patron des sports de France Télévisions. Le journaliste que je suis ne peut être que heurté par une telle injonction. Mais plutôt que d’exprimer ma mauvaise humeur et mettre en péril d’autres entreprises, je préfère profiter de cette décision pour tenter de faire évoluer la législation qui permet déjà à certains corps de métier de profiter de dérogations.»
La situation paraît ubuesque car, visiblement, les coureurs, eux, ne sont pas soumis à la même injonction… Sauf accident, à partir de demain, Thierry Adam ne sera plus privé de micro jusqu’à l’arrivée, profitant des jours de repos du peloton (15 et 21 juillet) pour poser son jour de repos hebdomadaire.
Interdit, c’est le mot emblématique de nos fonctionnaires. A quand l’interdiction de la traite ou de nourrir les animaux le dimanche car les agriculteurs travaillent 7 jours sur 7 !