Les communiqués de presse informent mais ne changent pas le cours des choses (voir article).
Les ambitions personnelles de 3 ou 4 responsables neutralisent l’objet de l’AOP : « supprimer la concurrence commerciale entre groupements ». Avec la conjoncture qui se tend, nous risquons de le payer au prix fort.
Deux articles récents viennent synthétiser la responsabilité commerciale des producteurs de porcs à la formation du prix.
L’un est signé de Didier Le Du dans le Paysan Breton du 28/11/2025.
- « Un repère objectif vaut mieux que mille certitudes individuelles ». Avec 7 % des porcs vendus en toute transparence et avec des règles, le Marché du Porc Français fixe le prix de référence à toute la filière porcine française (voir article).
- Une prouesse avec une présentation qui, pour être optimale, devrait être multipliée par trois.
- « Le collectif est la seule boussole indispensable ». Les producteurs ont trop délégué à ceux qui s’opposent au collectif, ils doivent réapprendre la formation du prix » (voir article).
L’autre est une interview de Thierry Pouch, responsable du service économique et études à la chambre d’agriculture de France.
- Le 13 juin 2025, il est intervenu à l’AG de Porélia et a largement développé ce qu’il résume dans un article de La France Agricole du 21/11/2025.
- Le sujet du « libre échange » est très sensible. Nos grosses coopératives en tirent profit et ne veulent pas le remettre en cause.
- Mais, conscient qu’avec ces règles nous allons vers une « liquidation programmée de l’agriculture française », Thierry Pouch s’en tient à « il vaudrait mieux suspendre les accords de libre échange sur la partie agricole » (voir article).
- Pour ne pas subir le sort de la métallurgie ou du textile français, la filière porcine ne peut pas faire l’économie de :
- Construire collectivement le prix avec le MPF et Uniporc.
- Imposer la traçabilité et la préférence française avec toutes les autres organisations.
P.R.
